Les prix du pétrole divergent avant les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en août valait 62,16 dollars à Londres, en hausse de 19 cents par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. pour le contrat de juillet cédait 21 cents à 53,27 dollars.
Les analystes estiment que les stocks de brut ont reculé de 2 millions de barils, que ceux d'essence ont grimpé de un million de barils tandis que ceux d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont augmenté de 500.000 barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
"Ce rapport va être particulièrement suivi par les investisseurs" après les lourdes pertes des prix sur les dernières séances, a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.
Une mauvaise surprise n'est pas à exclure, alors que la fédération professionnelle de l'American petroleum institute (API), qui publie des données indépendantes sur les stocks le mardi soir, a fait état d'une hausse des réserves de brut comme de produits distillés.
Par ailleurs, le marché scrute de plus en plus les producteurs de l'OPEP+, qui doivent se réunir dans les prochaines semaines pour décider de renouveler ou non l'accord de limitation de la production après la fin du premier semestre.
"Si le marché continue d'évoluer autour des niveaux actuels au moment de la réunion, les membres de l'OPEP+ vont devoir encore abaisser leur production ou faire face à des prix trop bas", ont estimé les analystes de ING.
Il s'est en effet inquiété de voir la Russie perdre des parts de marché face aux producteurs américains si le pays continue de limiter sa production dans le cadre de l'accord conclu fin 2016 avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Contrairement aux producteurs du Moyen-Orient, l'industrie pétrolière russe est contrôlée par le secteur privé et ne prend officiellement pas ses ordres du gouvernement.
(c) AwP