Le pétrole repart à la baisse en raison de craintes sur la croissance
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 61,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 35 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour janvier perdait 30 cents à 52,28 dollars.
Mais la hausse des cours "a été de courte durée" et "une série de statistiques économiques chinoises moroses a déclenché des prises de bénéfices avant le week-end", a fait remarquer Stephen Brennock, analyste chez PVM.
"Les marchés des matières premières et les prix du pétrole sont très corrélés au risque chinois et au ralentissement de la croissance mondiale", a renchéri Stephen Innes, analyste chez Oanda.
En Chine, les ventes de détail et la production industrielle ont ralenti en novembre, ce qui est de mauvais augure pour l'économie du pays et au-delà pour la croissance mondiale.
S'ajoutent à ces chiffres des indicateurs préoccupants en zone euro où la croissance du secteur privé est au plus bas depuis quatre ans en décembre, selon l'indice PMI de Markit.
Toute mauvaise nouvelle pour l'économie mondiale fait craindre aux investisseurs sur le marché pétrolier une baisse de la demande de brut, néfaste pour le cours notamment compte tenu d'une offre excédentaire.
Les investisseurs attendent en particulier de voir l'impact de la baisse de production décidée par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, Russie en tête.
Destinée à faire remonter des prix plombés par une offre trop abondante, cette baisse de 1,2 million de barils par jour sera en place à partir de janvier.
"Même si les baisses de production doivent soutenir les prix du pétrole à court terme, la hausse de la production de schiste américain, la possible nouvelle escalade des tensions commerciales sino-américaines et les craintes sur la croissance mondiale constituent un ensemble de vents contraires", a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
(c) AFP