Le pétrole pénalisé par de mauvais indicateurs chinois
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 50 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour janvier perdait 44 cents à 52,14 dollars une heure après son ouverture.
Mais la hausse des cours "a été de courte durée" et "une série de statistiques économiques chinoises moroses a déclenché des prises de bénéfices avant le week-end", a fait remarquer Stephen Brennock, analyste chez PVM.
En Chine, les ventes de détail et la production industrielle ont ralenti en novembre, ce qui est de mauvais augure pour l'économie du pays et au-delà pour la croissance mondiale.
S'ajoutent à ces chiffres des indicateurs préoccupants en zone euro où la croissance du secteur privé est au plus bas depuis quatre ans en décembre, selon l'indice PMI de Markit.
Toute mauvaise nouvelle pour l'économie mondiale fait craindre aux investisseurs sur le marché pétrolier une baisse de la demande de brut, néfaste pour le cours notamment compte tenu d'une offre excédentaire.
Cet accès de faiblesse des cours du pétrole intervient alors que de nombreux analystes doutent de la capacité des prix à relever franchement la tête.
Destinée à faire remonter des prix plombés par une offre trop abondante, cette baisse de 1,2 million de barils par jour sera en place à partir de janvier.
"Même si les baisses de production doivent soutenir les prix du pétrole à court terme, la hausse de la production de schiste américain, la possible nouvelle escalade des tensions commerciales sino-américaines et les craintes sur la croissance mondiale constituent un ensemble de vents contraires", a résumé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.
(c) AFP