Le pétrole recule, craintes sur la croissance de la demande
Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 77,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 59 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance cédait 73 cents à 66,86 dollars.
Selon les analystes de Commerzbank, l'une des principales questions est ainsi de savoir "si des exemptions seront accordées à des pays comme l'Inde", même si cela reste selon eux "peu probable".
Il y a plusieurs semaines, des spéculations autour de possibles autorisations pour continuer à importer du pétrole iranien, sans subir de représailles américaines, avaient circulé, mais aucun élément concret n'est encore venu étayer cette hypothèse.
Dimanche, pour la première fois, l'Iran a vendu du pétrole à des acheteurs privés via une Bourse de l'énergie, mais l'offre n'a pas suscité l'enthousiasme des marchés. Le gouvernement a ainsi dû se contenter de vendre 280.000 barils, contre un million escomptés, à un prix inférieur à celui annoncé. L'opération pourrait avoir lieu une fois par semaine, selon l'agence Fars, proche des conservateurs.
Néanmoins, "en dépit des sanctions sur l'Iran, les investisseurs ne semblent plus avoir peur du risque de pénurie d'approvisionnement", ont souligné les analystes d'ActivTrades.
"Des prix du pétrole plus élevés (sur les deux dernières années, ndlr), les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis et la force du dollar, particulièrement contre les devises émergentes, vont probablement peser sur la demande", ont commenté les analystes de Barclays.
(c) AFP