Le pétrole recule, retour des craintes de surproduction
Vers 14H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,26 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat de juillet cédait 13 cents à 64,62 dollars une heure après son ouverture.
"Les marchés craignent que la production américaine continue d'augmenter et que l'OPEP et ses partenaires reprennent leurs extractions dans les prochains mois", ont expliqué les analystes de JBC Energy.
L'Arabie saoudite et la Russie mènent l'union de 24 producteurs, dont ceux de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, qui limitent leurs productions depuis début 2017, et dont l'avenir sera décidé lors d'une réunion le 22 juin à Vienne.
Les deux pays envisagent désormais d'augmenter les limites de production fixées par cet accord, pour compenser les baisses de production au Venezuela et en Angola ainsi qu'une éventuelle perturbation des exportations iraniennes après la sortie américaine de l'accord sur le nucléaire.
Les pertes du Brent se sont d'ailleurs accentuées alors que l'agence Bloomberg a rapporté que le gouvernement américain aurait demandé à l'OPEP d'augmenter sa production d'un million de barils par jour pour éviter une flambée des prix de l'essence.
Les marchés observeront les données hebdomadaires des réserves américaines de brut, qui seront publiées par l'Agence gouvernementale d'information sur l'Energie (EIA) mercredi en cours de séance européenne.
Pour la semaine achevée le 1er juin, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 3 millions de barils mais sur des hausse des réserves d'essence (+500.000 barils) et de ceux d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage, +811.000 barils), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.
Mardi soir, la fédération professionnelle de l'American petroleum institute publiera ses propres chiffres sur le sujet.
A plus long terme, "la saison de la conduite devrait passer à la vitesse supérieure en juin, ce qui devrait entamer les stocks d'essence", a commenté Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
(c) AFP