Le pétrole en baisse après un apaisement des tensions en Syrie
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 71,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,16 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour l'échéance de mai a perdu 1,17 dollar à 66,22 dollars.
"On craignait une escalade militaire. Mais malgré les menaces des russes, il ne s'est rien passé après les frappes", a indiqué James Williams de WTRG.
De leur côté les Occidentaux ont souligné que leur opération militaire était "limitée" et que de nouvelles frappes ne devraient pas avoir lieu.
Selon Connor Campbell, analyste pour Spreadex, "maintenant que les craintes se sont apaisées, l'or noir recule".
Schiste
"Des prises de bénéfices ont été observées dès l'ouverture des marchés", a souligné Jasper Lawler de London Capital Group, ajoutant que selon lui, les prix devraient néanmoins rester soutenus par la persistance des tensions au Moyen-Orient.
Par ailleurs, la publication lundi d'un rapport de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur la productivité dans les activités de forage a poussé un peu plus les prix vers le bas, d'après M. Williams.
Tous types de pétroles confondus, les Etats-Unis ont produit 10,53 millions de barils par jour (mbj) selon un rapport hebdomadaire de l'EIA publié mercredi dernier, un niveau historiquement élevé.
"Au niveau actuel des prix du pétrole, la production américaine de schiste va continuer à monter et la part de marché des membres de l'OPEP va continuer à s'éroder", a encore ajouté M. Williams.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole, associée à d'autres producteurs non-membres du cartel dont la Russie, a décidé fin 2016 de limiter sa production afin de résorber les stocks excédentaires et tenter ainsi de redresser le prix.
Signe d'une hausse de la production américaine dans un futur proche, le nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis a augmenté de 7 unités à 815 puits lors de la semaine du 13 avril, d'après la société américaine Baker Hughes.
C'est "un niveau record depuis mars 2015", a noté Hussein Sayed, analyste pour FXTM.
(c) AFP