Le pétrole remonte, l'Arabie saoudite relève ses prix vers l'Asie
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 52,44 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour le contrat d'octobre gagnait 51 cents à 47,80 dollars.
L'Arabie saoudite a réaffirmé sa volonté "d'effectuer l'introduction en Bourse de 5% d'Aramco (le géant pétrolier national, ndlr)" et "le pays s'est tenu à son objectif de limitation des exportations en août, qui ont atteint leur plus bas depuis 2010", a souligné Bjarne Shieldrop, analyste chez SEB.
Le prix des actions des grands groupes pétroliers dépend en grande partie du prix du pétrole, et l'introduction en Bourse d'Aramco, dossier crucial pour l'Arabie saoudite, est généralement percue comme la principale raison des efforts du géant pétrolier pour faire remonter les prix coûte que coûte.
"Il n'y a aucune chance que l'Arabie saoudite laisse les prix flancher avant cette opération boursière, et c'est pour cela qu'ils sont prêts à réduire les exportations et à relever leurs prix", a estimé Bjarne Schieldrop.
Quant au reste du marché, les analystes notaient que les raffineries du sud des Etats-Unis, dont l'immobilisation par la tempête Harvey avait plombé les cours du brut, repartaient plus vite que prévu.
"Le jour férié du Labour Day a marqué la fin de l'été, que les Américains passent sur les routes, donc le marché devrait arrêter de scruter l'essence d'aussi près", ont par ailleurs expliqué les analystes de Commerzbank.
L'ouragan "Irma se dirige vers la Floride, et pourrait éventuellement se tourner vers l'Ouest et la Lousiane", a prévenu Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, qui estime cependant qu'"il y a plus de raisons de penser qu'Irma va faire grimper le prix du jus d'orange que celui de l'essence".