Le brut entame la semaine en baisse à New York
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 99,69 dollars, en recul de 53 cents par rapport à vendredi.
Il avait perdu 18 cents vendredi après la diffusion des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis, qui ont montré une hausse inattendue du taux de chômage à 9,1%. Cette publication décevante avait été en partie compensée par un fort affaiblissement du dollar, qui rend le brut plus attractif pour les investisseurs.
Le billet vert se stabilisait lundi, et "avec les chiffres de l'emploi de la semaine dernière, les attentes de demandes ont été revues à la baisse", a expliqué Phil Flynn, de PFG Best.
"Les gens craignent une rechute de l'économie, on a des signes de ralentissement en Chine, aux Etats-Unis, partout dans le monde", a-t-il ajouté.
Selon l'analyste, l'attention du marché se tournait par ailleurs vers la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), mercredi à Vienne.
Selon la plupart des analystes, le cartel devrait laisser inchangés ses quotas de production, malgré l'envolée des prix du brut observée notamment en raison des troubles dans le monde arabe, notamment en Libye.
Pour autant, l'Arabie saoudite, chef de file de l'organisation, "a évoqué une augmentation des quotas de production", a relevé Phil Flynn.
De son côté, l'Iran a redit lundi son hostilité à cette idée, par la voix de son représentant Mohammad Ali Khatibi.
"Les mauvais chiffres économiques publiés aux Etats-Unis devraient mettre la pression sur l'Opep pour augmenter ses quotas", ont relevé les analystes de Commerzbank.
Les pays consommateurs craignent que la hausse des cours ne pèse sur la consommation des ménages et les marges des entreprises, ralentissant l'activité voire provoquant une nouvelle récession.