Le brut baisse légèrement, marché attentiste avant la réunion de l'Opep
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC) le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison juillet perdait 92 cents sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 114,92 dollars.
Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le baril de "light sweet crude" pour la même échéance cédait 74 cents pour s'établir à 99,48 dollars.
"Le débat sur une hausse des quotas devrait peser sur les prix avant la réunion de l'Opep", observaient les analystes de la Commerzbank.
L'Opep se réunit mercredi à Vienne sur fond d'enlisement de la crise libyenne alors que les marchés spéculent sur la possibilité pour l'Organisation d'augmenter sa production après avoir maintenu inchangés ses quotas pendant quatre ans.
En effet, selon Myrtou Sokou, analyste de la maison de courtage Sucden, "l'Opep pourrait décider d'augmenter son offre de brut pour aider la reprise économique mondiale en mettant un terme à la récente envolée des cours du brut", alors que l'effritement de la demande mondiale inquiète les membres du cartel.
Sur le front de la demande, le pétrole fait toujours face au scepticisme des marchés sur la santé de l'économie américaine, premier consommateur de brut au monde, où la demande de pétrole reste en berne.
Ces inquiétudes avaient été alimentées la semaine dernière par une série d'indicateurs américains décevants, notamment sur le secteur immobilier et le marché du travail, tous deux particulièrement touchés par la crise et qui peinent à se redresser, ainsi que par l'augmentation inattendue des stocks de brut américains lors de la semaine achevée le 27 mai.
Les réserves pétrolières des Etats-Unis pourraient cependant être reparties à la baisse la semaine dernière, du fait de la fermeture de l'oléoduc de Keystone, qui transporte du brut canadien vers la région du Midwest aux Etats-Unis.
Mais cette diminution devrait être peu importante car les stocks américains restent surabondants et l'oléduc, qui achemine chaque jours près de 600.000 barils de brut, a rouvert dimanche.