Le pétrole retombe sous le poids de l'augmentation des stocks américains
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février a perdu 1,27 dollar à 36,60 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a perdu 1,33 dollar à 36,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Tout le monde espérait que les réserves de brut auraient reflué" durant la semaine de Noël, comme l'avaient prévu les experts interrogés par l'agence Bloomberg, a déclaré Phil Flynn, chez Price Futures Group. Quand elles sont ressorties en hausse, "les gens ont été surpris et le marché a chuté", a-t-il expliqué.
Un certain nombre d'opérateurs avaient toutefois anticipé cette hausse en s'inspirant des estimations de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait estimé à 2,9 millions de barils la progression des stocks.
Les réserves d'essence ont de leur côté progressé plus qu'escompté, tout comme celles de produits distillés (diesel, fioul de chauffage, kérosène, etc.) - cette dernière catégorie ayant souffert des températures extrêmement douces dans l'est des Etats-Unis en décembre.
Ces chiffres, combinés à une nouvelle augmentation de la production américaine, "nous rappellent une fois de plus que le goulet d'étranglement pourrait prendre longtemps à être dénoué", a noté Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com
Le marché mondial subit un excédent de production par rapport à la demande qui a entraîné une chute des cours de près de 70% depuis 2014.
Pour couronner le tout, plusieurs médias se sont fait l'écho mercredi de déclarations du ministère saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi confirmant que le royaume, premier exportateur mondial de pétrole, n'avait aucune intention de ralentir sa production.
M. Flynn a souligné que vu le contexte, les cours avaient plutôt mieux résisté qu'on aurait pu le craindre, se maintenant bien au-dessus du cours plancher de clôture de l'année atteint le 18 décembre (34,73 dollars), y voyant un bon augure pour début 2016
(c) AFP