Le pétrole peine à rebondir au lendemain des stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 36,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en légère hausse de 25 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grignotait 10 cents à 36,70 dollars.
"Tout le monde espérait que les réserves de brut auraient reflué" durant la semaine de Noël, comme l'avaient prévu les experts interrogés par l'agence Bloomberg, déclarait pour sa part Phil Flynn, chez Price Futures Group. Quand elles sont ressorties en hausse, "les gens ont été surpris et le marché a chuté", expliquait-il.
Dans une ambiance calme et dépourvue d'indicateurs majeurs avant le passage à la nouvelle année, les opérateurs actifs hésitaient à prendre une position qui revaloriserait les cours du baril, au vu de la saturation d'un marché inondé de pétrole.
"Les perspectives des cours du pétrole brut en 2016 ne sont pas mirobolantes", prévenait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.
"L'Arabie saoudite prévoit des prix pétroliers encore plus bas l'an prochain, le chef de file de l'OPEP ayant annoncé des mesures pour doper ses revenus hors-pétrole et réduire ses coûts. Facteur aggravant, l'Iran est prête à pomper au moins 500.000 barils de pétrole par jour dès que les sanctions occidentales sur son pétrole seront levées, ce qui pourrait intervenir au début de 2016", ajoutait-il.
Le déséquilibre entre l'offre abondante et la demande mitigée en pétrole a aggravé en 2015 une chute des cours entamée l'année précédente. Entre le début 2015 et les plus bas du Brent (depuis juillet 2004) et du WTI (depuis février 2009) atteints en début de semaine dernière, les cours ont plongé respectivement de 37 et 36%.
Parmi les victimes de cette dépréciation figurent notamment les producteurs de gaz de schiste américains dont la montée a révolutionné la planète pétrole ces dernières années. D'après M. Razaqzada, la sortie du marché de ces producteurs exsangues pourrait toutefois aider les cours à quelque peu rebondir au deuxième semestre 2016.