Le pétrole ouvre en hausse après des commentaires optimistes de l'Opep
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre prenait 41 cents à 48,22 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), regagnant un peu du terrain perdu la veille à cause de chiffres pessimistes sur les stocks et la production aux Etats-Unis.
Hier tous les chiffres sur les stocks (et la production) aux Etats-Unis poussaient à la baisse, mais ensuite le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El-Badri est venu mettre un coup d'arrêt à cette baisse en parlant d'une demande plus forte que prévu, a expliqué Bob Yawger, chez Mizuho Securities.
M. El-Badri n'était d'ailleurs pas le seul intervenant de la conférence à penser que la demande de pétrole allait augmenter d'avantage que prévu cette année.
Patrick Pouyanné, le directeur général du géant pétrolier Total, voit en effet la croissance de la demande dépasser les 1,7 million de barils par jour (mbj) en 2015 estimés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ce qui constituerait la plus forte croissance en cinq ans.
Les experts de Commerzbank estimaient également que les affrontements en Syrie, où la Russie s'implique de plus en plus pour soutenir le pouvoir du président Bachar al-Assad, apporte probablement un soutien aux prix.
Mais ils précisaient que la reprise des cours était sans doute fragile, vu les mauvaises nouvelles contenues dans les chiffres du ministère américain de l'Energie publiés mercredi.
L'augmentation de la production (américaine) de 76.000 barils par jour de brut est une surprise et jette un doute sur l'imminence d'une nette chute de la production américaine, ont-ils fait valoir. Si ces doutes reprennent le dessus, les prix du pétrole abandonneront probablement leurs progrès récents, ajoutaient-ils.
Pour Sanjeev Gupta, analyste chez EY, les investisseurs pourraient également réagir à la publication dans la journée des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine, de nature à donner des indications sur l'état de l'économie américaine après le mauvais chiffre de la semaine dernière sur les créations d'emplois aux Etats-Unis.
bur-chr/jld/az
(c) AFP