Le pétrole monte, optimisme sur l'offre américaine et la demande mondiale
Vers 16H45 GMT (18H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 53,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,93 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Les cours du brut se sont repris jeudi après avoir été lestés par une hausse plus forte que prévu des stocks américains de brut.
C'est surtout la hausse hebdomadaire de la production américaine qui a inquiété le marché, après une baisse régulière sur le mois de septembre, selon les analystes.
"Les spéculateurs ont été un peu rapides à écarter la petite mais notable hausse des stocks américains de brut, car après tout avec la fin de la saison des grands déplacements automobiles, la demande d'essence va diminuer", notait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.
Mais pour l'analyste, beaucoup d'investisseurs commencent à croire que l'offre de pétrole de schiste américain va être réduite de façon notable sous l'effet de la baisse des cours et parient sur une reprise des prix car l'excès d'offre va diminuer.
Les investisseurs semblaient également digérer des propos plutôt optimistes sur la demande tenus par le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri.
"La demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 1,5 million de barils par jour (mbj) en 2015, plus que les projections initiales", a déclaré M. El-Badri dans une déclaration au Fonds monétaire international (FMI).
Le secrétaire général du cartel avait déjà fait part de son optimisme sur la demande lors de la conférence "Oil and Money" à Londres cette semaine, même si pour lui l'excès d'offre restait une source d'inquiétude.
M. El-Badri n'était d'ailleurs pas le seul intervenant de la conférence à penser que la demande de pétrole allait augmenter d'avantage que prévu cette année.
Patrick Pouyanné, le directeur général du géant pétrolier Total, voit en effet la croissance de la demande dépasser les 1,7 million de barils par jour (mbj) en 2015 estimés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ce qui constituerait la plus forte croissance en cinq ans.
(c) AFP