Le pétrole tâtonne après les stocks américains
Vers 10H40 GMT (12H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 51,40 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 7 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 8 cents à 47,89 dollars.
Selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) publiés mercredi, les stocks américains de brut ont augmenté de plus de trois millions de barils la semaine dernière, et ceux d'essence ont avancé de près de deux millions, ce qui, dans les deux cas, dépasse nettement les attentes des analystes.
Mais c'est surtout la hausse hebdomadaire de la production américaine qui a inquiété le marché, après une baisse régulière sur le mois de septembre.
"La hausse de 76.000 barils par jour (bj) de la production de pétrole a été une surprise, et met en doute le fait que toute baisse de la production aux États-Unis est imminente," estimaient les analystes de Commerzbank.
Pour ces analystes, si ces doutes venaient à prendre le dessus, les cours du pétrole pourraient perdre leurs récents gains.
Les investisseurs semblaient également digérer des propos plutôt optimistes sur la demande tenus lors de la conférence "Oil and Money" à Londres par le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah El-Badri.
M. El-Badri n'était d'ailleurs pas le seul intervenant de la conférence à penser que la demande de pétrole allait augmenter d'avantage que prévu cette année.
Patrick Pouyanné, le directeur général du géant pétrolier Total, voit en effet la croissance de la demande dépasser les 1,7 million de barils par jour (mbj) en 2015 estimés par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), ce qui constituerait la plus forte croissance en cinq ans.
(c) AFP