Le pétrole se reprend, stimulé par une baisse inattendue des stocks aux états-Unis
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 56,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 36 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,01 dollar à 48,99 dollars.
Selon le DoE, lors de la semaine achevée le 24 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 4,2 millions de barils, à 459,7 millions, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une progression de 850.000 barils.
Ce repli représente plus du double de la baisse de 1,9 million de barils estimée la veille par l'association professionnelle American Petroleum Institute (API).
Les cours du brut ont reçu un coup de fouet après l'annonce de la chute des stocks par le DoE, a constaté Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Un déclin des réserves américaines est généralement de bon augure car il signale la bonne santé de la demande du pays. Les États-Unis sont le plus gros consommateur de pétrole au monde.Par ailleurs, les réserves d'essence, actuellement très surveillées en raison de la saison des grands déplacements automobiles estivaux, ont, elles aussi, baissé, de 400.000 barils. Les analystes de Bloomberg avaient prévu une progression de 250.000 barils.
La demande de produits pétroliers aux États-Unis demeure forte, augmentant de 3,7% d'une année sur l'autre, tirée vers le haut par la demande d'essence, constatait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Un autre élément haussier pour les prix du brut alors que les inquiétudes quand à la demande saisonnière de carburant dans ce pays, et son effet sur les stocks, se faisaient de plus en plus pressantes.De leur côté, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont progressé de 2,6 millions de barils, soit plus que l'avancée de 1,45 million prévue par les analystes de Bloomberg.
Également suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont légèrement baissé, de 200.000 barils, à 57,7 millions.
Mais les réserves de brut demeurent à des niveaux élevés et plus vus depuis au moins 80 ans, selon le DoE. Et pour Joshua Mahony, analyste chez IG, l'offre et la demande de pétrole brut demeurent en déséquilibre, ce qui s'est reflété mardi dans la baisse des cours.
Les prix du WTI avaient atteint mardi leur plus bas niveau en quatre mois, à 46,68 dollars la baril, tandis que le Brent était tombé à 52,28 dollars le baril, son minimum depuis début février, soit près de six mois.
(c) AFP