Le pétrole baisse encore à New York, à la veille d'une décision de l'Opep
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a cédé 1,64 dollar à 58,00 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà perdu plus de 1,5 dollar la veille.
Les marchés pétroliers se concentrent de plus en plus sur l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à la veille de son sommet (à Vienne), dans la crainte d'un probable maintien de ses quotas (de production), qui ne ferait rien pour améliorer l'actuelle surabondance sur le marché mondial, a résumé Tim Evans, de Citi.
C'est dur de faire des prévisions sur ce sommet, sauf sur le fait qu'ils ne vont pas réduire leurs quotas, a renchéri James Williams de WTRG Economics. Ca, c'est facile. Le reste, c'est moins sûr.
Il y a toujours un petit risque qu'ils relèvent leur plafond, et s'ils font cela, cela pourrait plomber le marché du brut, a-t-il ajouté. Le plus probable, c'est qu'ils n'y changent rien, mais que les Saoudiens et d'autres pays du Golfe laissent entendre que si quelqu'un veut plus de pétrole, ils lui en donneront.
Signe que le cartel, dont Ryad est le chef de file, doit jouer les équilibristes, plusieurs ministres se sont prononcés à Vienne pour un prix du pétrole raisonnable et donc plus haut, sans pour autant laisser croire à un changement de stratégie sur la production.
Interrogé sur un niveau acceptable de prix pour l'Opep, le ministre koweïtien du pétrole, Ali Saleh Al-Omair a ainsi jugé que son pays aurait besoin d'un baril à 77 dollars pour maintenir son équilibre budgétaire.
(c) AFP