Force du dollar et excès d'offre plombent les prix du pétrole à New York
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, qui avait réussi lundi à se relever juste au seuil des 50 dollars, a rechuté de 1,71 dollar à 48,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Manifestement, la force du dollar rattrape le marché, a mis en avant John Kilduff, d'Again Capital. Les prix du pétrole n'y avaient pas trop réagi lors des dernières semaines, mais ils semblent maintenant en être affectés, comme d'ailleurs Wall Street.
La force du dollar, qui avance mardi à ses plus hauts niveaux depuis près de douze ans face à l'euro, n'est pas un bon signe par les échanges pétroliers, car ils sont libellés en monnaie américaine et deviennent donc moins intéressants pour les investisseurs.
La faiblesse de la Bourse, où le Dow Jones perdait plus de 1%, a contribué aussi à déprimer le marché pétrolier new-yorkais, a jugé Tim Evans, de Citi.
Ces éléments ont plombé plus avant un marché déjà déprimé par le manque de signes d'une réduction prochaine de l'offre, et encouragé mardi en ce sens les prévisions à court terme du ministère américain de l'Energie (EIA).Pour l'année en cours, l'EIA n'a pas changé grand-chose à sa prévision de demande mondiale, et a révisé en hausse ses chiffres sur l'offre en-dehors de l'Opep, a souligné Tim Evans.
Washington a cependant un peu abaissé ses prévisions d'offre pour l'Opep, dont l'attitude reste très surveillée, près de quatre mois après la décision du cartel de s'abstenir d'abaisser son plafond de production.
Ce choix a largement contribué à accélérer la baisse des prix du pétrole, qui ont perdu environ la moitié de leur valeur depuis juin.