Le pétrole rebondit en Asie mais reste sous le seuil des 50 USD
Après une forte correction la veille à New York et Londres, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril gagnait 58 cents dans les échanges asiatiques mercredi matin, à 48,87 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance s'appréciait de 31 cents, à 56,70 dollars.
Plombé depuis juin par une offre mondiale abondante qu'aggrave la hausse de la production américaine, le pétrole souffre depuis quelques jours de la vigueur du dollar après la publication de très bons chiffres du chômage qui font craindre un relèvement plus tôt que prévu des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
Or un dollar fort pénalise les cours du brut, car les échanges pétroliers sont libellés dans la monnaie américaine et deviennent donc moins intéressants pour les investisseurs.
Le marché attend par ailleurs la publication ce mercredi des derniers chiffres sur les réserves de brut aux Etats-Unis.
Selon l'agence Bloomberg, les stocks ont gonflé de 4,75 millions de barils la semaine dernière. Les réserves se situent actuellement, à 444,4 millions, à leur plus haut niveau depuis août 1982.Les fondamentaux baissiers -- offre abondante, conjoncture économique mondiale volatile -- devraient durer quelques mois encore malgré un fléchissement régulier de la production américaine, préviennent la plupart des analystes.
Il faut craindre encore de mauvaises nouvelles sur le front des réserves américaines, indiquait Ric Spooner chez CMC Markets à Sydney, soulignant que malgré la baisse du nombre de puits de forage en service aux Etats-Unis, les stocks (de brut à écouler) sont de plus en plus élevés.
Les cours du pétrole ont perdu plus de 50% de leur valeur depuis juin, minés par l'abondance de l'offre dans le monde et le refus de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire sa production afin de soutenir les prix.
Dans son premier grand discours depuis qu'il a succédé à son demi-frère Abdallah, décédé le 23 janvier, le roi Salmane Ben Abdel Aziz d'Arabie saoudite n'a donné aucun signe d'inflexion à la politique pétrolière de son pays.
Si la baisse des prix affecte bien le budget national, Ryad va trouver des voies pour compenser le moins perçu, sans réduire la production.
La situation du marché pétrolier, marquée par une baisse des prix, affecte les revenus du royaume mais on va tenter d'en limiter les effets sur la marche du développement, a-t-il dit dans un discours retransmis à la télévision publique.
Mardi, le prix du baril de light sweet crude avait chuté de 1,71 dollar à 48,29 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le avait baissé de 2,14 dollars à 56,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
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