Le pétrole rebondit légèrement à New York, après le rapport de l'AIE
Vers 14H10 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février gagnait 46 cents à 46,71 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du brut tentent de se remettre d'une chute en début de semaine à leur plus bas niveau en près de six ans, près de 45 dollars le baril, et, depuis plusieurs séances, changent régulièrement de tendance en cours de journée.
La semaine a été très volatile: tout le monde tente de trouver un prix plancher, a commenté John Kilduff d'Again Capital. Les échanges sont assez fluctuants à l'approche de la fin du contrat pour février (mardi), avec des prises de positions et des paris à court terme.
Vendredi, à l'ouverture, les cours montaient soutenus par un rapport plus ou moins engageant de l'AIE, a-t-il ajouté.
L'AIE a maintenu sa prévision de croissance de la demande pétrolière mondiale pour 2015, même si elle a prévenu que la chute des prix ne suffirait pas à relancer la consommation d'or noir dans un contexte économique peu dynamique.La consommation d'or noir devrait ainsi atteindre 93,3 millions de barils par jour (mbj) en 2015, contre 92,4 mbj en 2014, selon l'agence basée à Paris.
Parmi les autres éléments notables, l'inflation américaine a baissé à son plus bas niveau en six ans (en décembre), à cause d'une chute des prix des carburants, a souligné Matt Smith de Schneider Electric. Tout nous ramène à l'énergie.
Les analystes étaient dans l'ensemble prudents quant à l'explication à donner de l'évolution récente des cours du pétrole, qui évoluent toujours sur des montagnes russes, comme l'ont souligné les experts de Commerzbank, au lendemain d'une chute de plus de deux dollars.
D'un côté, le marché semble prêt à engager dans une réaction contraire après la chute brutale des dernières semaines, ont-ils noté. De l'autre, les indicateurs laissent toujours attendre un maintien de la chute des prix. Il est donc difficile de trouver un plancher durable, et on peut donc s'attendre à ce que ces fluctuations importantes continuent.
Signe du pessimisme dans l'industrie, le pétrolier russe Loukoïl a estimé vendredi que le cours du baril de pétrole pourrait tomber jusqu'à 25 dollars.
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