Le pétrole se maintient à la hausse malgré des fondamentaux baissiers
Vers 11H40 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 49,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,41 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février gagnait 1,09 dollar à 47,34 dollars.
Les cours des contrats à terme du WTI et du Brent ont continué de grimper (vendredi), mais la hausse ne s'appuie sur aucun fondamental même si l'AIE a réduit ses estimations de la production des pays hors-Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et a dit qu'un rééquilibrage des marchés pourrait se faire dans la deuxième moitié de l'année, soulignait Anthony Cheung, analyste chez Ransquawk.
L'Agence a réduit de 350.000 barils par jour sa prévision de croissance de la production dans ces pays pour 2015 par rapport à son précédent rapport. Elle s'établit désormais à 950.000 barils par jour, pour une production totale de 57,5 millions de baril par jour (mbj) sur l'année.
La production des pays de l'Opep devrait également légèrement baisser selon l'AIE, atteignant 29,8 millions de barils par jour en 2015 soit un peu moins que le plafond fixé par le cartel à 30 mbj.Mais l'excédent d'offre sur les marchés devrait continuer à peser sur les cours de l'or noir à moyen-terme. La production mondiale a ainsi augmenté de 2,1 mbj en 2014 par rapport à 2013, soutenue par la production de pétrole de schiste aux États-Unis, ce qui a permis aux pays non membres de l'Opep d'enregistrer une croissance record de 1,9 mbj l'an dernier, selon l'AIE.
L'agence a également maintenu ses prévisions sur la consommation de pétrole qui devrait croître de 0,9 million de barils par jour en 2014 pour atteindre 93,3 mbj.
En décembre, l'AIE avait révisé à la baisse sa prévision de croissance de la demande pour 2015, auparavant estimée à 1,1 mbj.
A de rares exceptions près comme aux États-Unis, le bas niveau des prix ne semble pas avoir stimulé la demande jusqu'ici. Les habituels bénéfices des prix bas, comme l'augmentation du pouvoir d'achat des ménages et la baisse des coûts dans l'industrie, ont été largement neutralisés par la faiblesse des conditions économiques, elle-même la cause majeure ayant conduit à cette dégringolade des prix, expliquait l'AIE.
La hausse des prix du pétrole vendredi pouvait également être liée au passage du contrat de février au contrat de mars pour le Brent, selon des analystes.
Mais les prix devraient rester volatiles, selon les experts de Commerzbank. D'un côté, le marché à l'air prêt à se lancer dans un mouvement de reprise après la chute considérable des prix observée dans les dernières semaines. Mais d'un autre côté, les fondamentaux du marché continuent de suggérer une baisse des prix, notaient les analystes de Commerzbank.