Le brut recule, miné par la crise budgétaire américaine
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,01 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 81 cents, à 103,29 USD.
"Le WTI est retombé (après une hausse de 2 USD mercredi) en raison des inquiétudes que la paralysie de l'État fédéral américain ralentisse la croissance économique" des États-Unis, expliquait Alex Young, chez CMC Markets.
A l'issue d'une réunion mercredi soir avec le président Barack Obama, les chefs de file du Congrès n'ont pu que constater leurs désaccords sur le budget. Les administrations centrales des États-Unis sont donc fermées pour le troisième jour consécutif jeudi.
Les investisseurs craignent que la paralysie n'affecte la croissance et la demande de pétrole chez le premier consommateur mondial d'or noir.
"On commence à se dire que les discussions sur le budget vont se mélanger avec celles sur le relèvement du plafond de la dette, et si ces dernières n'avancent pas, ce serait vraiment un mauvais coup pour les marchés des actions et les marchés énergétiques", soulignait Robert Yawger, analyste chez Mizuho Securities USA.
Si, d'ici le 17 octobre, les élus républicains et démocrates ne parviennent pas à trouver un terrain d'entente sur la dette, les États-Unis risqueront de se retrouver en défaut de paiement, une situation sans précédent.
Le fait que les stocks de brut américains ont encore augmenté la semaine dernière et la publication d'indicateurs économiques décevants jeudi ont également pesé sur les cours du brut, ajoutait Fawad Razaqzada, analyste chez GFT Markets.
Ainsi, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis ont très légèrement augmenté pour la semaine close le 28 septembre, a indiqué jeudi le département du Travail.
Et l'activité dans les services aux États-Unis a reculé davantage que prévu par les analystes en septembre.
Enfin, le marché digérait toujours la forte hausse des stocks pétroliers américains communiquée mercredi par le département américain à l'Énergie (DoE).
Les réserves de brut ont augmenté de 5,5 millions de barils la semaine dernière, "en raison d'une hausse des importations et d'une moindre demande des raffineries", selon les analystes de BNP Paribas.
afp/jh
(AWP / 03.10.2013 18h32)