Le brut poursuit sa baisse à New York, inquiet pour l'économie mondiale

Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai cédait 69 cents à 88,03 dollars.
Les cours du brut continuaient leur dégringolade à New York comme à Londres, où ils s'enfonçaient plus loin encore sous le seuil psychologique de 100 dollars le baril.
"Une inquiétude générale au sujet d'un ralentissement de la croissance économique dans le monde affecte tous les marchés ce matin", a commenté Matt Smith, de Schneider Electric.
Les craintes liées à une décélération inattendue de la croissance chinoise au premier trimestre et des chiffres moroses aux Etats-Unis ont été ravivées par l'abaissement des prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI), qui table désormais sur une croissance mondiale, à 3,3% pour 2013, contre 3,5% prévus.
"Dans ce contexte d'incertitude, les courtiers ont tendance à fuir les actifs à risque", comme les matières premières et le brut, "et à se diriger vers des investissements sûrs comme le dollar américain, a souligné Phil Flynn, de Price Futures Group.
Or, cette hausse du billet accentue la baisse du brut, car il rend moins attractifs les achats d'or noir libellés en dollar pour les acheteurs munis d'autres devises.
Les courtiers restaient par ailleurs dans l'attente de la publication des chiffres des réserves hebdomadaires en pétrole aux Etats-Unis, considérées comme un baromètre de la demande énergétique des États-Unis, premier pays consommateur de brut.
Quels que soient ces chiffres , "il reste que les réserves vont continuer à évoluer à des niveaux records, pas vus en plus de 22 ans", a observé M. Smith.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le département américain de l'Énergie (DoE) devrait faire état d'une hausse de 900'000 barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 12 avril.
Ces réserves avaient gonflé de plus de 6,3 millions de barils au cours des trois semaines précédentes, atteignant leur plus haut niveau depuis juillet 1990, et alimentant les inquiétudes sur la surabondance d'or noir aux États-Unis.
En revanche, les stocks d'essence sont attendus en baisse de 500'000 barils, et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés au sortir d'un hiver rigoureux, devraient avoir aussi enregistré un recul de 500'000 barils.
rp
(AWP / 17.04.2013 15h40)
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