Le brut conforte ses gains, toujours suspendu au Moyen-Orient
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 72 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 30 cents à 87,05 dollars.
Les frappes aériennes israéliennes contre les groupes armés de la bande de Gaza, qui ont tué au moins 148 Palestiniens depuis leur déclenchement il y a une semaine, se poursuivaient mercredi, alors que les négociations pour une trêve restaient en suspens.
"Les cours du pétrole avaient perdu environ 2 dollars mardi après des informations suggérant qu'une trêve se dessinait" entre Israël et Gaza, "mais il s'est avéré que la perspective d'un cessez-le-feu était prématurée, et les prix du brut ont donc rebondi", soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
De plus, "l'explosion dans un bus à Tel-Aviv mercredi réduit les chances de cessez-le-feu et a encore accru les craintes d'une escalade des tensions dans la région susceptible de perturber les approvisionnements de brut en provenance de la région", ajoutait Angus Campbell, analyste de Capital Spreads.
Une bombe a explosé dans un bus dans le centre de Tel-Aviv, à proximité du ministère de la Défense, faisant au moins 17 blessés. Ce premier attentat à la bombe en Israël depuis mars 2011 renforçait les inquiétudes du marché sur une intensification des violences.
Sur le front de la demande, les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) contribuaient à soutenir les prix du baril.
Le DoE a en effet fait état mercredi d'une baisse inattendue de 1,5 million de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 16 novembre, alors que les analystes interrogés par Dow Jones Newswires tablaient sur une augmentation de 800.000 barils.
Les stocks d'essence ont eux aussi enregistré un repli inattendu, de 1,5 million de barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillées à l'approche de l'hiver, ont diminué de 2,7 millions de barils, une baisse quatre fois plus forte que prévu.
"La demande d'essence et de produites distillés se maintient à des niveaux solides", expliquait Torbjorn Kjus, analyste de DNB Bank, observant qu'une consommation accrue de ces produits raffinés avait compensé une nette accélération de l'activité des raffineries, évitant donc un gonflement des stocks.
Avant même la publication des chiffres officiels du DoE, le marché avait été soutenu par les estimations dévoilées mardi soir par la fédération API, qui avait évoqué une baisse de 1,9 million de barils des stocks de brut la semaine dernière, ainsi que de fortes chutes, de 4,8 millions et 4,4 millions de barils respectivement, des stocks d'essence et de ceux de produits distillés.
Cependant, les volumes d'échanges se modéraient mercredi, de nombreux opérateurs américains désertant le marché à l'approche du long week-end des fêtes de Thanksgiving aux Etats-Unis, où le parquet du Nymex sera fermé jeudi et vendredi après-midi.
tt
(AWP / 21.11.2012 18h31)