Le brut à l'équilibre à New York, reprenant son souffle
Vers 13H25 GMT/15h25 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre grappillait 5 cents à 92,42 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
En l'absence de nouvelles de taille dans la journée, "les cours du pétrole sont partis pour fluctuer dans une fourchette étroite, les courtiers digérant les gains engrangés" mardi, a commenté Jim Ritterbusch, de Ritterbusch and Associates.
A Londres et à New York, les cours ont bondi respectivement la veille de plus de 2,50 dollars et 3 dollars, "portés par des craintes de voir le conflit syrien s'étendre en Turquie", ont noté les analystes de Commerzbank.
Depuis le bombardement mercredi dernier du village frontalier turc d'Akçakale, qui a causé la mort de cinq civils turcs, l'armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens atteignant le territoire turc et dont l'armée régulière syrienne est tenue pour responsable.
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, a appelé mardi la Turquie et la Syrie à "éviter l'escalade" et à faire preuve de "modération" après une nouvelle riposte la veille de l'armée turque à la chute d'un obus syrien sur son territoire.
Par ailleurs, le "Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé la tenue d'élections anticipées, (...) ce qui est interprété par les courtiers comme une tentative de consolider l'assise de son pouvoir en faisant de ce scrutin un referendum potentiel sur l'entrée en guerre" contre l'Iran, ce qui intensifiait les craintes des courtiers, a poursuivi Phil Flynn, de Price Futures Group.
M. Netanyahu a en effet annoncé mardi soir la tenue d'élections législatives anticipées "le plus tôt possible", soit au début de l'année prochaine, alors qu'elles devaient normalement se tenir en octobre 2013.
Les tensions géopolitiques dans la région, qui abrite certains des principaux producteurs d'or noir du monde, alimentent des inquiétudes sur l'offre de pétrole, dont le transport et la production risquent d'être affectés, et font ainsi grimper les prix.
Cependant, les inquiétudes des investisseurs étaient tempérées par les assurances de l'Arabie saoudite sur le fait qu'elle se tient prête à satisfaire la demande d'or noir.
rp
(AWP / 10.10.2012 15h45)