Prix en baisse, dans un marché soulagé après Isaac
Vers 13H25 GMT (15H25 HEC), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre lâchait 39 cents à 95,10 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix de l'or noir poursuivaient ainsi jeudi un mouvement de consolidation entamé la veille, alors que les investisseurs tablaient sur une reprise dans les prochains jours de la production d'or noir dans le golfe du Mexique, qui concentre 20% de l'offre pétrolière des Etats-Unis.
"La production de brut devrait reprendre rapidement, probablement dès (vendredi), avec un retour du personnel des plateformes sous-marines", a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les prix du brut avaient progressé en début de semaine, dans un marché inquiet des conséquences de la tempête tropicale Isaac, devenue brièvement un ouragan de catégorie 1 de mardi à mercredi, sur la production d'hydrocarbures dans la région.
La tempête a interrompu environ 95% de la production de brut dans le golfe du Mexique, et près de 72% de la production de gaz naturel, selon le département américain de l'Energie (DoE).
Cependant, "les dégâts infligés par Isaac sur (les installations de) l'industrie pétrolières) dans le golfe du Mexique semblent avoir été limités", ont noté les experts de Commerzbank.
Les opérateurs attendaient une reprise imminente de l'activité de l'ensemble des raffineries de la région dans les prochains jours.
Selon M. Lipow, six d'entre elles avaient interrompu leur activité, et cinq avaient réduit leurs opérations.
"Dès la réouverture des ports de la région pour l'approvisionnement en brut, elle pourront reprendre le travail, certainement dès ce week-end", a-t-il estimé.
Isaac continuait toutefois à balayer la Louisiane (sud) de ses pluies diluviennes, se déplaçant lentement vers le nord. Il pourrait toucher le sud de l'Arkansas tôt vendredi, selon le NHC, et les dégâts coûter jusqu'à 2,5 milliards de dollars à l'économie américaine, d'après des estimations de la société spécialisée Eqecat.
Par ailleurs, la hausse inattendue des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 24 août, de 3,8 millions de barils, continuaient à peser sur les cours, a noté Phil Flynn, de Price Futures Group. En effet, les courtiers interprétant ce chiffre comme un signal jugé décevant pour la demande énergétique du premier pays consommateur de pétrole dans le monde.
Enfin, les échanges restaient limités sur le marché du pétrole dans l'attente d'une réunion des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming, centre des Etats-Unis) vendredi.
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(AWP / 30.08.2012 16h20)