Prix sans direction, dans un marché attendant la Fed
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre, valait 113,20 dollars, gagnant 66 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance reculait en revanche de 15 cents, à 95,34 dollars.
"Les échanges devraient rester nerveux sur le marché du pétrole jusqu'à la réunion de Jackson Hole (Wyoming, centre des Etats-Unis)", un séminaire international de politique monétaire se tenant en fin de semaine, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"La baisse des volumes d'échanges sur le marché du pétrole montre que de nombreux opérateurs font preuve d'attentisme et guettent le discours prévu vendredi du président de la Fed Ben Bernanke", en quête d'indices sur les futures décisions de politique monétaire de l'institution, indiquaient de leur côté les experts du cabinet JBC Energy.
Alors que le rapport de conjoncture, le Livre beige, de la Fed publié mercredi, décrit un environnement économique toujours terne, le marché se demande si M. Bernanke va, comme lors de l'édition 2010 du séminaire de Jackson Hole, annoncer une nouvelle vague de mesures de soutien à l'économie américaine.
Ces mesures, qui peuvent se traduire par des injections de liquidité dans l'économie, sont de nature à stimuler les investissements dans les matières premières mais aussi à diluer la valeur du dollar, ce qui rend plus attractifs les achats de brut, dont le prix est libellé dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, les inquiétudes continuaient de s'apaiser sur l'impact sur la production pétrolière américaine d'Isaac, l'ouragan qui a touché les côtes américaines cette semaine et qui a été rétrogradé mercredi au rang de tempête tropicale à mesure qu'il progressait à travers la Louisiane et se dirigeait vers l'Arkansas (sud des Etats-Unis).
Environ 95% de la production de brut dans le golfe du Mexique a été arrêtée par précaution à l'approche d'Isaac, mais "aucun dommage sérieux n'a été enregistré sur les plateformes ou les terminaux pétroliers à terre, ce qui signifie que leur activité devrait reprendre sous peu", observait Andrey Kryuchenkov.
La perspective d'une perturbation importante de la production d'hydrocarbures dans le golfe du Mexique, une région représentant 20% de l'offre pétrolière des Etats-Unis, avait contribué à doper les cours du baril en début de semaine, avant que les inquiétudes des opérateurs ne commencent à s'estomper mercredi, Isaac ayant une ampleur un peu moins importante que redouté initialement.
Les prix du WTI sur le marché new-yorkais restaient cependant pénalisés par le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE) publié mercredi.
Ce dernier a fait état d'une augmentation inattendue, de 3,8 millions de barils, des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 24 août, un signal jugé décevant pour la demande énergétique du premier pays consommateur de pétrole dans le monde.
jq
(AWP / 30.08.2012 12h30)