Le brut tente de rebondir sur un marché offrant peu de soutien
Vers 13H30 GMT/15h30 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août, reprenait 13 cents à 79,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le brut est à nouveau sous pression, et peine à trouver des facteurs de soutien alors que nous nous approchons de la fin de la semaine et du sommet européen" à Bruxelles jeudi et vendredi, a relevé John Kilduff, du fonds d'investissement spécialiste de l'énergie Again Capital.
"Le centre de l'attention est vraiment la macroéconomie ces jours-ci", a-t-il ajouté.
L'Espagne a dû concéder mardi des taux en très nette hausse au lendemain de l'abaissement de la note de 28 banques du pays par l'agence de notation financière Moody's.
La pression sur les prix de l'or noir était en outre accentuée par la remontée du dollar face à la monnaie unique européenne qui repartait sous le seuil de 1,25 dollar, dans un contexte d'inquiétudes vives pour la zone euro.
En effet, la hausse du billet vert rend moins attractifs les achats d'actifs libellés en dollars, comme les matières premières, pour les acheteurs munis d'autres devises.
Du côté de l'offre, la tempête tropicale Debby, première tempête à menacer cet été les installations pétrolières du golfe de Mexique, s'éloignait de la région productrice d'un quart de l'or noir américain, "et devrait s'affaiblir encore jusqu'à mercredi", ont noté les experts de JPMorgan Chase.
"A mesure que les conditions s'améliorent, nous nous attendons à ce que les producteurs reprennent leur travail sur les plateformes de la région", ont-ils ajouté.
Selon les autorités américaines, le personnel de 189 plateformes sur les 596 que compte le golfe du Mexique avait été évacué lundi alors que Debby, formée au sud-est des Etats-Unis, se rapprochait vers la côte Nord de la Floride.
Mais le brut, et particulièrement le Brent, restait "soutenu par les risques sur l'offre", ont noté les analystes de Commerzbank, notant qu'une grève se poursuivait mardi dans le secteur pétrolier norvégien. Entamé dimanche, le mouvement était suivi par 700 employés sur deux champs de la mer du Nord.
rp
(AWP / 26.06.2012 15h59)