En hausse, dans un marché empreint d'espoir
Vers 11H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 111,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 72 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février gagnait 1,01 dollar à 101,60 dollars.
"Quand les Bourses sont de bonne humeur, le pétrole n'est jamais très long à suivre" le mouvement, commentaient Tamas Varga, analyste chez PVM.
Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué mercredi souhaiter disposer d'au moins 500 milliards de dollars supplémentaires pour faire face à la crise de la zone euro et ses retombées sur l'économie mondiale.
Un renforcement des capacités de prêt du FMI est de nature à rassurer les investisseurs - comme le montrait la bonne tenue des marchés d'actions, car il implique un flot de liquidité renforcé susceptible de soutenir également les achats de brut, notaient des analystes.
Dans ce contexte, les cours de l'or noir étaient portés par un accès de faiblesse du dollar, évoluant jeudi à son niveau le plus faible depuis deux semaines face à l'euro. La faiblesse du billet vert rend plus attractifs les achats de matières premières, comme le brut, libellées dans la devise américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
De plus, "la force des cours jeudi vient de statistiques étonnamment haussières" sur les réserves aux Etats-Unis publiées par l'association professionnelle API la veille, soulignait Tamas Varga.
En effet, l'API a fait état d'une baisse inattendue de près 4,81 millions de barils des stocks de brut lors de la semaine achevée le 13 janvier, signe d'une demande accrue mais également d'une baisse des importations.
Les investisseurs seront attentifs jeudi aux chiffres hebdomadaires officiels des réserves d'or noir du premier consommateur mondial diffusées par le Département américain de l'Energie (DoE), dont la publication a été décalée d'un jour en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait peindre un tableau opposé, en faisant état d'une hausse des stocks de brut de 2,4 millions de barils.
Les réserves d'essence devraient pour leur part avoir grimpé de 2,6 millions de barils et les stocks de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) augmenté de 1,5 million de barils.
Cependant, la hausse des cours restait modérée, car "la prime liée aux risques géopolitiques est proche de basculer alors que l'Iran a indiqué son intention de s'asseoir à la table des négociations sur son programme nucléaire", notaient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
L'Iran a affirmé jeudi n'avoir jamais de son histoire tenté de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite une quantité importante du pétrole transporté par voie maritime dans le monde.
Fin décembre, Téhéran avait menacé de fermer le détroit, par lequel transite environ 35% du transport maritime pétrolier mondial, face aux sanctions engagées par les pays occidentaux pour empêcher les exportations pétrolières de l'Iran, et pousser ce pays à renoncer à son programme nucléaire controversé.
jq
(AWP / 19.01.2012 13h16)