Le brut finit en hausse à New York, à l'unisson de Wall Street
New York - Les cours du pétrole ont fini en nette hausse mardi à New York, à l'unisson de Wall Street, les marchés reprenant confiance quant à la demande aux Etats-Unis grâce à un indicateur positif sur l'immobilier.
Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre a gagné 1,96 dollar à 88,34 dollars, son plus haut niveau à la clôture depuis un mois sur le New York Mercantile Exchange.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 111,15 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 99 cents par rapport à la clôture de lundi.
"La hausse des marchés pétroliers vient principalement de la progression des marchés boursiers et de l'espoir que l'économie se porte finalement mieux qu'on ne pensait encore récemment", a expliqué Bart Melek, stratège chez TD Securities.
Après avoir ouvert en recul, Wall Street est passé dans le vert dans le sillage de la publication de l'indice NAHB Housing Market. Cette statistique, qui mesure le moral des professionnels de l'immobilier, est ressortie au-delà des attente des analystes.
Les cours de l'or noir ont également profité des résultats trimestriels "meilleurs qu'attendu de l'une des plus grandes banques américaines", Bank of America, a souligné M. Melek.
Deuxième banque américaine en terme d'actifs, BofA a annoncé être repassée dans le vert au troisième trimestre avec un bénéfice net de 5,88 milliards de dollars, contre une perte de 7,65 milliards un an plus tôt.
"Cela a soutenu la confiance. Ces bénéfices profitent au reste de l'économie", a souligné l'analyste.
Toutefois, a-t-il rappelé, les investisseurs restent préoccupés par la crise de la dette en Europe et le risque "que les banques ne puissent pas être recapitalisées par l'Europe aussi vite que nous ne le pensions".
"Il y a toujours une inquiétude relative à la crise de la dette en Europe et au problème de capitalisation des banques", a abondé Andy Lipow, du cabinet Lipow Oil Associates à Houston.
Autre sujet de préoccupation des marchés pétroliers: la demande chinoise.
"Le ralentissement de la croissance de l'économie chinoise au dernier trimestre inquiète les marchés", a souligné Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).
Deuxième pays consommateur de brut dans le monde, le géant asiatique a vu son produit intérieur brut (PIB) croître de 9,1% au troisième trimestre en rythme annuel, contre 9,5% au deuxième.
"Ces chiffres ont renforcé les inquiétudes (concernant la solidité de l'économie chinoise), après l'annonce la veille d'un nouvel affaiblissement de la demande pétrolière du pays", ont remarqué les économistes de Commerzbank.
"Un chiffre de 9,1% reste extraordinaire, mais le marché a mal réagi", a dit M. Lipow.
La croissance de la consommation pétrolière chinoise a nettement ralenti au troisième trimestre (à 3,2%, contre 5,2% au deuxième trimestre et 9,1% sur les trois premiers mois de l'année).
rp
(AWP / 19.10.2011 06h21)