Le brut recule, la croissance en Chine et la zone euro inquiètent
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 109,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 84 cents par rapport à la clôture de lundi.
De son côté, dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 44 cents à 85,94 dollars.
Les cours du baril creusaient leurs pertes après avoir lâché lundi plus de deux dollars à Londres.
Le marché continuaient de pâtir du scepticisme sur la gestion de la crise de la dette dans la zone euro "alors que le gouvernement allemand envoie des signaux contradictoires sur les chances d'arriver ce week-end à des résolutions" déterminantes, observait Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities.
D'abord rassérénés par l'assurance, donnée samedi par la présidence française du G20, que les Européens apporteraient une réponse "décisive" à l'occasion de leur sommet du 23 octobre, les investisseurs ont été douchés lundi par des propos du porte-parole du gouvernement allemand.
Steffen Seibert a ainsi prévenu que le sommet de l'Union européenne (UE) ce dimanche à Bruxelles allait permettre d'avancer "de façon sensible" mais pas de résoudre d'un coup la crise de la dette en Europe, et que les "rêves de voir la crise terminée" dès après ce sommet "ne pourraient pas se réaliser".
Par ailleurs, les prix du pétrole étaient mardi pénalisés par des statistiques très mitigées publiées en Chine, deuxième pays consommateur de brut dans le monde: le Produit intérieur brut (PIB) du géant asiatique a cru de 9,1% au troisième trimestre en rythme annuel, contre 9,5% au deuxième.
"Ces chiffres ont renforcé les inquiétudes (sur la solidité de l'économie chinoise), après l'annonce la veille d'un nouvel affaiblissement de la demande pétrolière du pays", soulignaient les experts de Commerzbank.
La croissance de la consommation pétrolière chinoise a nettement ralenti au troisième trimestre (à 3,2%, contre 5,2% au deuxième trimestre et 9,1% sur les trois premiers mois de l'année).
Cependant, sur le front de l'offre, "les tensions continuent d'apporter un soutien au marché, (...) la production en mer du Nord et en Afrique de l'ouest (en particulier au Nigeria, ndlr) continue de subir des perturbations, et le retour du brut libyen sur le marché n'est que très progressif", tempéraient les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
fah
(AWP / 18.10.2011 12h31)