Le brut monte légèrement, marché prudent face à la crise en zone euro
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août s'échangeait à 117,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 13 cents à 97,56 dollars.
Les cours du baril poursuivaient le net rebond enregistré la veille, à la faveur d'un léger affaiblissement du dollar face à un euro revigoré par un léger regain de confiance des investisseurs sur la capacité des responsables européens de contenir la crise de la dette en zone euro.
Cette dépréciation du billet vert, qui rend plus attractifs les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises, "apportait un soutien au marché" tout comme les spéculations sur la future politique monétaire des Etats-Unis, commentaient les analystes de Commerzbank.
Autre facteur de nature à rasséréner le marché, la croissance de l'économie chinoise n'a que légèrement fléchi à 9,5% au deuxième trimestre, malgré de multiples mesures de resserrement monétaire, atténuant ainsi les craintes d'un ralentissement brutal du deuxième consommateur mondial de brut.
De son côté, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu en légère hausse ses prévisions de demande pétrolière mondiale pour 2011, soulignant la robustesse des économies émergentes.
Enfin, la fédération professionnelle américaine API a fait état mardi d'une chute inattendue de 2,3 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 8 juillet.
Alors que les opérateurs s'inquiètent ces dernières semaines du ralentissement de la demande énergétique américaine, les chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE) attendus mercredi "devront être décortiqués", avertissait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
"Il faudra regarder en particulier la consommation d'essence pour le week-end du 4 juillet (prolongé en raison de la fête nationale américaine), qui marque habituellement le pic annuel de la consommation de carburant dans le pays", ajoutait-il.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait annoncer une baisse de 1,3 million de barils des réserves de brut la semaine dernière, mais des hausses de 100.000 et 200.000 barils respectivement des stocks d'essence et des stocks de distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Pour M. Kryuchenkov, "les échanges devraient cependant rester volatils, dépendant beaucoup de la nervosité qui continue d'entourer la crise des dettes en Europe" face à l'envolée des taux obligataires espagnols, italiens et irlandais, et alors que les responsables européens pourraient se réunir en urgence en fin de semaine.
fah
(AWP / 13.07.2011 12h34)