Le brut se replie à New York avant les stocks aux USA
Vers 13H15 GMT (15H15 HEC), sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en août s'échangeait à 96,98 dollars, en recul de 75 cents par rapport à la veille.
Les cours avaient pris plus de deux dollars mardi, à la faveur d'un certain apaisement des marchés financiers face à la crise européenne.
Selon Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, les intervenants du marché pétrolier attendaient la publication, prévue à 15H30 GMT, des statistiques du département américain de l'Energie sur les stocks.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires anticipent une baisse de 1,3 million de barils des réserves de brut la semaine dernière, mais des hausses de 100'000 et 200'000 barils respectivement des stocks d'essence et des stocks de distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
Mais l'American Petroleum Institute, fédération industrielle qui publie ses propres relevés, a fait état d'une progression de plus de deux millions de barils pour le brut.
"Cela a pris le marché par surprise et mis la pression sur les cours. Et le marché reste très inquiet des problèmes de dette en Europe", a estimé M. Lipow.
"Cette actualité pèse sur les prix, parce que cela va finir par affecter la demande" de pétrole, a-t-il estimé.
Les dirigeants européens continuaient mercredi d'afficher leurs divergences, hésitant à organiser un sommet au plus haut niveau pour stopper la contagion.
Les cours avaient été temporairement soutenus dans les échanges électroniques par l'annonce d'une croissance de 9,5% au deuxième trimestre en Chine, deuxième pays consommateur d'or noir. Cet indicateur montre un léger fléchissement de l'activité, mais moins marqué que certains ne le craignaient.
De son côté, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a revu en légère hausse ses prévisions de demande mondiale pour 2011, soulignant la robustesse des économies émergentes. Mardi, le gouvernement américain avait à l'inverse révisé en baisse son estimation, en raison d'un affaiblissement de la consommation aux Etats-Unis ces derniers mois.
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(AWP / 13.07.2011 15h41)