Le pétrole monte, entre incertitudes sur l'approvisionnement et repli du dollar

cours du petroleCours de clôture: Les cours du pétrole ont pris de la vitesse mardi, poussés par des craintes sur l'approvisionnement depuis la Russie et l'Iran et par la relative accalmie du dollar.
Le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord, pour livraison en mars, a gagné 0,98% à 77,05 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, s'est octroyé 0,94% à 74,25 dollars.

Signal à la hausse pour les prix du brut, "l'Arabie saoudite a augmenté ses prix de vente officiels à l'Asie plus que prévu hier" (lundi) pour le mois de février, "ce qui pourrait servir d'indication d'une offre plus faible de la Russie et de l'Iran", ont relevé les analystes de DNB.

Avant l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, "l'éventuelle introduction de nouvelles sanctions américaines contre la Russie" sur son secteur pétrolier par l'administration de Joe Biden contribue à soutenir les cours de l'or noir, a noté Tamas Varga, analyste de PVM Energy.

Le billet vert "s'est affaibli ces derniers temps, ce qui a incontestablement contribué à la hausse des prix du pétrole", a commenté auprès de l'AFP Stephen Schork, de Schork Group.

Mardi après-midi, le "buck", autre surnom de la devise américaine, regagnait un peu de terrain par rapport à la veille, mais restait loin de ses sommets atteints quelques jours plus tôt.

Le pétrole s'échangeant en dollars, une dépréciation du billet vert avantage les achats de brut, libellés dans cette devise.


En outre, le marché étudie "la probabilité d'une nouvelle extension des quotas de production de l'OPEP+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, NDLR)", selon M. Schork.

Huit membres de l'OPEP+, dont l'Arabie saoudite et la Russie, ont prévu de revenir progressivement sur des coupes de production de 2,2 millions de barils consenties depuis l'an dernier.

La réintroduction de ce volume est pour l'instant attendue à partir d'avril, à hauteur de 120.000 barils par jour ajoutés chaque mois pendant dix-huit mois.

Les craintes d'un déséquilibre entre offre et demande continuent toutefois de contenir les cours, selon M. Schork.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit "un excédent d'offre de 950.000 barils par jour" en 2025, qui pourrait s'accentuer si l'OPEP+ "ne reconduit pas ses coupes volontaires au-delà du mois de mars".

Par ailleurs, le marché soupèse encore si les nouvelles mesures de stimulation du gouvernement chinois sont suffisantes pour relancer la deuxième économie mondiale, confrontée à une crise persistante de l'immobilier et à des niveaux de consommation intérieure moroses.

(c) AFP

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