Le pétrole poursuit son escalade mercredi
Vers 08h20, le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour livraison en mai, le plus échangé à Londres, progressait de plus de 2% à 130,56 dollars, après avoir atteint mardi soir 127,98 dollars. En sept jours, le cours a bondi de 15,6% et de 42,8% sur un mois. En glissement annuel, les tarifs ont quasiment doublé (+92,2%).
Quant baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) américain avec échéance en avril, il gagnait 1,7% à 125,85 dollars, après s'être affiché à 123,70 dollars mardi en soirée.
Le cours du gaz européen de référence, le TTF néerlandais, fléchissait en revanche, cédant 5,6% à 215,55 euros le mégawattheure (MWh). En l'espace d'une semaine, ce dernier a décollé de 76,3%.
Embargos américain et britannique
"L'impact immédiat a été marqué", a commenté, dans une note, Borjnar Tonhaugen, Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. et WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. prenant plusieurs dollars dans la foulée des annonces. "C'était déjà un peu intégré par le marché", a tempéré John Kilduff, de la firme de conseil en investissement Again Capital. "Ni les États-Unis ni le Royaume-Uni n'importent des montants significatifs de brut ou de produits raffinés russes."
"Il va être difficile de compenser l'offre russe durant les prochains mois", a anticipé, dans une note, Edward Moya, analyste d'Oanda, une bonne partie du pétrole russe étant déjà soumis à un embargo de fait des acteurs du marché. "Tous les gros titres laissent penser que les prix vont continuer à monter."
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a revu sensiblement en hausse mardi ses estimations de production américaine pour cette année et l'an prochain. L'EIA table désormais sur 12,03 millions de barils par jour (mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.) en 2022, contre 11,80 jusqu'ici, et sur 12,99 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains. en 2023, soit au-dessus de son niveau de 2019 (12,23 mb/j MBJ Abréviation de Million(s) de Barils (de pétrole brut) par Jour, sachant qu'un baril équivaut environ à 159 litres soit 42 gallons américains.), qui constituait un record.
Pour autant, si la production américaine continue de croître progressivement depuis plusieurs mois, les producteurs restent réticents à accélérer franchement, par crainte d'un retournement du marché. En outre, quand bien même elles le voudraient, les compagnies sont actuellement handicapées par des problèmes d'approvisionnement en matériel, comme beaucoup d'autres entreprises du fait de la pandémie de coronavirus.
"Les difficultés d'approvisionnement rendent très très difficile toute tentative de croître maintenant et à un rythme élevé", a assuré la directrice générale d'Occidental Petroleum, Vicki Hollub, lors de la conférence CERAWeek organisée à Houston (Texas).
(c) AFP