Américains et Britanniques portent un coup au pétrole russe
Les États-Unis sont, eux, exportateurs nets d'énergie, c'est-à-dire qu'ils produisent plus de pétrole et de gaz qu'ils n'en consomment, a rappelé Joe Biden. "Nous pouvons prendre cette décision, alors que d'autres ne le peuvent pas", a-t-il expliqué. "Mais nous travaillons étroitement avec l'Europe et nos partenaires pour mettre en place une stratégie de long terme afin de réduire leur dépendance vis-à-vis de l'énergie russe".
"Nous restons unis dans notre intention de maintenir une pression croissante sur Poutine et sa machine de guerre", a ajouté le chef de l'Etat américain. Le pétrole russe ne représente que 8% des importations américaines et 4% de la consommation de produits pétroliers aux États-Unis, qui n'importent pas de gaz russe.
Le Royaume-Uni sanctionne
"Cette transition va donner au marché, aux entreprises et à la chaine d'approvisionnement plus qu'assez de temps pour remplacer les importations russes, qui représentent 8% de la demande britannique", a-t-il ajouté.
"Le Royaume-Uni est un producteur important de pétrole et produits pétroliers et nous disposons également de larges réserves. Au-delà de la Russie, la vaste majorité de nos importations vient de partenaires fiables comme les États-Unis, les Pays-Bas et (les pays) du Golfe", a-t-il ajouté.
Pétrole russe déjà ostracisé
Du côté des entreprises, le géant pétrolier britannique Shell a annoncé mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes "graduellement, pour s'aligner avec les nouvelles directives du gouvernement" britannique, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.
BP, avait annoncé dès fin février son désengagement du géant russe Rosneft dont il détenait 19,75% sans aller jusqu'à parler d'un retrait total des hydrocarbures russes.
(c) Afp