Le pétrole continue de grimper, la situation au Kazakhstan inquiète
Vers 16H10 GMT (17H10 HEC), le prix du baril de Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole. de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 1,65% à 82,13 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février avançait de 2,34 % à 79,67 dollars.
Selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, beaucoup d'experts attribuent cette évolution des prix du pétrole en vive hausse "aux troubles en provenance du Kazakhstan, qui pourraient potentiellement perturber les approvisionnements".
Un mouvement de colère, débuté dimanche en province en raison d'une hausse des prix du gaz, s'est ensuite étendu à la plus grande ville du pays, Almaty, où il a viré à l'émeute. Moscou et ses alliés ont envoyé jeudi des troupes pour faire face aux manifestants.
"La situation politique au Kazakhstan devient de plus en plus tendue. Et c'est un pays qui produit actuellement 1,6 million de barils de pétrole par jour", explique Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.
Le cartel et ses partenaires de l'OPEP+, au premier rang desquels la Russie, avaient annoncé mardi l'augmentation de leur objectif de production de 400.000 barils par jour en février, pour le septième mois consécutif.
"Une augmentation très médiatisée de la production de pétrole est généralement le signe avant-coureur d'une baisse des prix, mais la dernière annonce de l'OPEP+ visant à continuer d'assouplir les contraintes de production a été accueillie par une remontée des prix très impressionnante au cours des deux derniers jours", fait remarquer Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
D'après les analystes de Commerzbank, citant une étude de l'agence Bloomberg, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'OPEP, produit encore moins qu'elle ne le devrait d'après l'accord avec l'OPEP+, notamment la Libye et le Nigeria.
Les cours du brut avaient déjà pris plus de 1% mercredi après la publication de chiffres sur la création d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis, meilleurs qu'attendu, tempérés toutefois par un rapport mitigé sur les stocks américains.
Durant la semaine achevée le 31 décembre, les stocks de brut se sont réduits de 2,1 millions de barils pour s'établir à 417,9 millions, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
(c) Afp