Le pétrole bondit après la fin des exemptions aux sanctions contre l'Iran
A New York le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mai, référence américaine du brut, a gagné 2,66%, ou 1,70 dollar, à 65,70 dollars.
Les deux types de barils, qui avaient déjà bondi quelques heures plus tôt après la publication d'informations de presse sur le sujet, ont clôturé lundi à leur plus haut niveau depuis le 31 octobre pour le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. et depuis le 1er novembre pour le Brent BRENT Le Brent ou brut de mer du nord, est une variation de pétrole brut faisant office de référence en Europe, coté sur l'InterContinentalExchange (ICE), place boursière spécialisée dans le négoce de l'énergie. Il est devenu le premier standard international pour la fixation des prix du pétrole..
Le président des États-Unis Donald Trump a décidé de mettre fin aux exemptions permettant à huit pays d'acheter du pétrole iranien, afin de "porter à zéro les exportations" de brut iranien, a annoncé lundi la Maison Blanche.
A partir de début mai, ces pays -- la Chine, l'Inde et la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, l'Italie et la Grèce -- seront exposés à des sanctions américaines s'ils continuent d'acheter du pétrole iranien.
L'Arabie saoudite s'est de son côté dite prête à "stabiliser" le marché après la décision américaine, et l'Irak est "prêt" à exporter 250.000 barils supplémentaires. Le président américain a lui-même promis sur Twitter que l'Arabie saoudite et d'autres pays "compenseront" la baisse de l'offre iranienne.
"Il semble y avoir eu des discussions en coulisse entre l'Arabie saoudite et les États-Unis dont les intérêts convergent concernant l'Iran", a réagi Matt Smith de ClipperData.
Après son retrait de l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, l'administration américaine avait instauré en novembre de dures sanctions économiques contre Téhéran ainsi que contre tous les pays qui ne les respectent pas. Mais elle avait aussi instauré des exemptions autorisant huit pays à importer du pétrole iranien.
Téhéran a jugé ces sanctions "illégales" lundi, et la Turquie a d'ores et déjà rejeté la mesure américaine.
Mais au-delà d'Ankara, "l'une des principales questions en suspens est le niveau de conformité qu'aura la Chine avec l'accord", a commenté Daniel Ghali, en pleine guerre commerciale avec les États-Unis.
Selon l'agence spécialisée S&P Global Platts, l'Iran a exporté en moyenne 1,7 million de barils par jour en mars, dont près de 628.000 vers la Chine.
(c) AwP