Le pétrole stable, entre stocks américains et troubles vénézuéliens
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 61,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance gagnait 19 cents à 53,32 dollars.
La crispation politique s'accroît d'heure en heure au Venezuela entre l'opposition menée par Juan Guaido, "président" autoproclamé du pays, et Nicolas Maduro, le président vénézuélien qui s'est vu suggérer une amnistie comme porte de sortie à la crise.
Après avoir reçu jeudi le soutien déterminant des chefs de l'armée, Nicolas Maduro s'exprimera vendredi devant la presse où il devrait dénoncer de nouveau un coup d'État en cours orchestré, selon lui, par les États-Unis.
Malgré l'effondrement de ses capacités de production ces dernières années, le Venezuela, qui détient les plus importantes réserves de brut au monde, reste un exportateur important de brut.
"Certains tablent sur des sanctions de l'administration de Donald Trump pour punir le Venezuela en visant leur manne pétrolière", a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.
Mais pour l'instant, l'offre reste très abondante, notamment aux États-Unis.
Les stocks d'essence ont pour leur part progressé de 4,1 millions de barils, pour atteindre 259,6 millions. Il s'agit du niveau le plus élevé depuis que ces données sont diffusées, en 1990.
"Les États-Unis nagent dans le brut et se noient dans l'essence", a résumé Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Pris entre des tendances contradictoires, les prix du pétrole seront marqués par une grande volatilité cette année, sur fond de troubles géopolitiques et de ralentissement économique, a mis en garde vendredi le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'Énergie (AIE), Fatih Birol.
(c) AFP