Le pétrole en légère hausse mais sous pression
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 67,04 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour décembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 19 cents à 56,65 dollars.
Alors que les prix avaient été dopés ces derniers mois par l'approche des sanctions américaines sur le pétrole iranien, jusqu'à atteindre un sommet en quatre ans début octobre, les dérogations accordées à de gros importateurs de brut iranien comme la Chine ont pesé sur les cours.
"La croissance de l'offre des pays non-membres de l'OPEP (notamment des États-Unis, ndlr) surpasse la croissance de la demande mondiale", a souligné Tamas Varga, analyste pour PVM, tandis que l'Agence américaine d'information sur l'Energie ne cesse de répertorier, semaine après semaine, une hausse des stocks de brut du pays.
Selon M. Varga, "la fragilité de la croissance économique mondiale" et la force du dollar tirent également les prix vers le bas.
Le pétrole étant libellé en billet vert, une appréciation de celui-ci rend l'or noir plus cher pour les investisseurs utilisant d'autres devises.
Concernant les inquiétudes sur la croissance, les analystes s'interrogent sur la capacité des États-Unis et de la Chine à trouver un accord sur leur différend commercial, notamment lors du G20 en Argentine à la fin du mois.
Le leader chinois Xi Jinping s'est fait le chantre du multilatéralisme en s'attaquant frontalement au "protectionnisme et à l'unilatéralisme" et le vice-président américain Mike Pence a répliqué que Washington ne céderait rien sur sa stratégie douanière "tant que la Chine n'aura pas changé son attitude".
(c) AFP