Le pétrole fait une pause après une rapide envolée
Le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en février, référence américaine du brut, a terminé à 63,73 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), perdant 1,08 dollar par rapport à la clôture d'une séance raccourcie la veille et 57 cents par rapport à vendredi.
Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a clôturé à 69,15 dollars, en baisse de 1,11 dollar par rapport à la clôture de lundi.
"Le marché se montre particulièrement solide depuis deux semaines, en particulier en raison de la forte baisse des réserves aux Etats-Unis", a souligné Kyle Cooper d'IAF Advisors. "On assiste simplement (ce mardi) à un peu de prises de bénéfices."
"Les cours sont montés très haut, très vite, et on s'approche de niveaux de résistance aussi bien sur le WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie. que sur le Brent", le baril coté à Londres, a aussi justifié Matt Smith de ClipperData.
"Les positions sur le marché sont telles que le marché appréhende un mouvement de recul au moindre élément pouvant justifier un repli des cours", a-t-il ajouté.
Au-delà de la baisse des stocks d'or noir américains, "la hausse récente (du cours du brut) a été conduite par des fondamentaux du marché solides, avec une croissance de la demande soutenue, et un respect de l'accord de l'OPEP qui réduit les réserves mondiales et fait grimper les prix à court terme", ont rappelé les analystes de Goldman Sachs.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s'est associée à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production en 2017, un accord qui a été renouvelé à deux reprises et est actuellement prévu pour durer jusqu'à fin 2018.
Répondre aux prix élevés
Mais face à la hausse des prix, de plus en plus d'acteurs du marché s'inquiètent d'un possible rebond de la production, notamment aux Etats-Unis.
"Même si les producteurs savent se contrôler, ils vont bien devoir répondre à ces prix élevés", se sont inquiétés les analystes de Goldman Sachs.
"Nous ne pensons pas, par ailleurs, que la demande de pétrole peut être la même à 40 dollars le baril et à 70 dollars le baril", a complété Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Interrogé sur un éventuel retrait de l'accord de l'OPEP compte tenu de l'augmentation des prix du pétrole, le ministre de l'Energie russe Alexandre Novak a répondu: "Il faut voir comment les choses vont évoluer sur le marché. De toute façon, si l'on parle des surplus, ils ne sont toujours pas équilibrés."
"Nous devons continuer à agir en fonction de l'accord, afin de ne pas réagir à des évènements éphémères ponctuels", a-t-il ajouté selon des propos rapportés par les agences russes, en soulignant que "les prix du baril [n'étaient] pas l'élément principal" pour la Russie.
(c) AFP