L'Algérien Sonatrach va raffiner une partie de son brut à l'étranger
L'Algérie "ne peut plus continuer à importer 2 milliards de dollars par an en produits pétroliers", a déclaré mardi le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, lors d'un point de presse sur le site gazier d'In Amenas, en marge des commémorations du 5e anniversaire de la sanglante attaque dont le complexe avait été la cible (40 morts).
Ce contrat a été signé après un appel d'offres international lancé par Sonatrach, a-t-il indiqué.
M. Ould Kaddour a également annoncé que Sonatrach projetait de prendre des parts dans une raffinerie à l'étranger, sans donner d'autres détails.
Les capacités actuelles de raffinage de l'Algérie tournent autour de 23 millions de tonnes/an, alors que le pays a produit en 2016 1,1 million de barils par jour, selon l'OPEP, soit environ 55 millions de tonnes par an.
Sonatrach a lancé la construction de nouvelles raffineries afin de pouvoir raffiner à terme l'ensemble de son brut.
L'Algérie, dont le pétrole assure 95% des recettes à l'exportation, a subi de plein fouet la chute des prix du brut après 2014, qui ont creusé son déficit budgétaire et ses réserve de changes. Elle a sévèrement encadré depuis deux ans les importations de très nombreux produits afin d'en réduire la facture.
(c) AFP