Philippe: convergence de la fiscalité du gazole et de l'essence d'ici 2022
Le 23 juin, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, avait exprimé son souhait d'agir "assez rapidement" pour aligner la fiscalité du gazole, actuellement plus avantageuse, sur celle de l'essence, regrettant qu'une partie des Français aient été "incités pendant des années (...) à acheter des véhicules polluants".
Mais deux jours plus tard, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait affirmé que "rien" n'était "arrêté" et que les ministres de l'Economie et des Comptes publics feraient "des propositions" lorsqu'ils auraient une "photographie précise".
Les véhicules équipés de moteur diesel - aujourd'hui près des deux tiers du parc automobile français - sont pointés du doigt notamment en raison des particules fines qu'ils émettent. Ces particules microscopiques, également produites par le chauffage domestique et l'industrie, pénètrent profondément dans le système respiratoire et provoquent, surtout chez les personnes fragiles, des affections respiratoires (bronchiolites, rhynopharyngites, asthme, etc.) et une surmortalité chez les personnes souffrant de maladies respiratoires et cardiovasculaires.
L'agence Santé publique France estime que la pollution aux particules entraîne 48.000 morts prématurées par an dans le pays, soit 9% de l'ensemble des décès.
Lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre a également annoncé une accélération de la "montée en puissance de la fiscalité carbone", l'objectif de diviser "par deux les déchets mis en décharge" d'ici à 2025 et de recycler "100% des plastiques" à la même échéance.
Il a également confirmé que le gouvernement n'accorderait plus de nouveaux permis d'exploration d'hydrocarbures.
(c) AFP