Légère baisse du pétrole, les Saoudiens au centre du jeu
Le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.), référence américaine du brut, a perdu 11 cents à 48,75 dollars sur le contrat pour livraison en avril au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le cours du baril de Brent de la mer du Nord a concédé 7 cents à 51,74 dollars sur le contrat pour livraison en mai à l'Intercontinental Exchange (ICE).
"Nous voulons signaler que nous sommes prêts à faire tout ce qu'il faudra pour ramener le secteur à une situation saine", a déclaré Khalid al-Faleh, dans une interview à Bloomberg jeudi.
Au moment où les réserves américaines de brut restent proches de records, ces propos laissent la porte ouverte à une prolongation des accords de réduction de la production dont l'Arabie saoudite avait été le principal artisan.
Mis à part un léger déclin hebdomadaire annoncé mercredi, les stocks de brut aux Etats-Unis n'ont eu de cesse d'augmenter depuis le début de l'année, dans un contexte de regain de la production américaine, dopée par les extractions de pétrole de schiste.
Dollar hésitant
Face à cette situation, les investisseurs s'interrogent sur l'efficacité des coupes réalisées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, dont la Russie, depuis l'entrée en vigueur le 1er janvier pour une période de six mois de deux accords de réduction de la production.
Fin 2016, les cours de l'or noir avaient décollé dans l'espoir que les réductions annoncés par l'OPEP et ses alliés se traduiraient par un rééquilibrage d'un marché souffrant d'un excès de l'offre.
Un affaiblissement du dollar a tendance à favoriser les prix en rendant le brut, libellé en monnaie américaine, moins onéreux et donc plus attractif pour les opérateurs utilisant d'autres devises.
De son côté, Bill Baruch, de iiTrader, a mis en avant des effets "techniques" liés à l'expiration jeudi des options sur le contrat de référence actuel et l'approche de la dernière cotation de ce même contrat mardi.
L'approche de l'expiration d'un contrat de référence, d'autant plus lorsque les spéculations sont élevées comme c'est le cas en ce moment, force les investisseurs à dénouer leurs positions.
(c) AFP