Le pétrole rebondit timidement après sa forte chute dans le sillage des stocks US
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 46,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 33 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en août gagnait 36 cents à 45,50 dollars.
Le cours de la référence européenne du brut est même tombé mercredi vers 17H15 GMT jusqu'à 46,15 dollars tandis que son homologue américain a atteint au même moment 44,87 dollars, des plus bas en deux mois.
Les données hebdomadaires de l'EIA (Energy Information Administration, une antenne du département américain de l'Énergie, DoE) ont montré un déclin moins important que prévu de 2,2 millions de barils des stocks américains de brut, tandis qu'une baisse dérisoire des réserves d'essence a ravivé des inquiétudes déjà existantes concernant une surabondance (d'offre) cet été, soulignaient les analystes de JBC Energy.
Le marché s'est en effet trouvé cruellement déçu par les chiffres du DoE alors que les données de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) publiées la veille lui avait fait miroiter un recul de 6,7 millions de barils des réserves de brut aux États-Unis lors de la semaine qui s'est achevée le 1er juillet.
Déception aussi du côté des produits pétroliers: les stocks d'essence n'ont décliné que de 100.000 barils quand les experts de Bloomberg tablaient sur un repli de 350.000 barils et ceux de l'API sur un recul de 3,6 millions de barils. Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont perdu 1,6 million de barils, plus que ce que prévoyaient les experts de Bloomberg (500.000 barils) mais moins que la baisse prédite par l'API (2,3 millions de barils).
En revanche, la production de pétrole brut américaine a chuté de près de 200.000 barils par jour par rapport à la semaine précédente, ce que le marché semble avoir complètement ignoré, rappelaient les analystes de Commerzbank.
Les experts de Commerzbank se voulaient toutefois plus rassurants sur les perspectives d'évolution des cours du brut, jugeant que ceux-ci ne devraient guère s'éloigner du seuil des 50 dollars le baril en raison de la situation qui reste tendue au Nigeria, en proie à une recrudescence des attaques de rebelles visant des installations pétrolières.
Dans le passé récent, des annonces d'exportations en hausse se sont révélées prématurées, avertissaient les experts de Commerzbank.
(c) AFP