Le pétrole finit en légère baisse, ralenti par la force du dollar
Le cours du baril de référence (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en juin, qui avait fini la veille au plus haut depuis octobre, a perdu 12 cents à 48,19 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, lui aussi au plus haut de 2016 la veille, a cédé 35 cents à 48,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
En hausse pendant la majeure partie de la séance, les cours du pétrole se sont inclinés lors de la dernière demi-heure face à un brusque renforcement du dollar.
Pour le reste, le marché pétrolier est soutenu par les préoccupations persistantes sur les problèmes de production à travers le monde, a estimé Phil Flynn, de Price Futures Group. Le Canada, le Nigeria, l'Irak... Des risques pèsent sur l'offre dans tous les coins.
Plus spécifiquement, la province pétrolifère canadienne de l'Alberta reste frappée par des incendies ravageurs, alors qu'ils avaient semblé se calmer la semaine précédente.
Selon l'institut Conference Board du Canada, les feux de forêt de Fort McMurray ont provoqué la perte de 16,8 millions de barils de pétrole canadien, soit 1,2 million de barils par jour (bj), a précisé dans une note Matt Smith, de ClipperData. On estime que ces pertes vont coûter 760 millions de dollars au secteur pétrolier du pays.
- Tensions au Nigeria -
Dans les derniers développements en date, ces incendies se dirigent de nouveau vers les installations pétrolières, forçant à de nombreuses évacuations.
Toutefois, les feux de forêt n'ont pas endommagé les infrastructures pour le moment, a écrit Tim Evans, de Citi, reconnaissant malgré cela que cette reprise retarde la reprise de la production.
Du côté du Nigeria, les sabotages se multiplient, le dernier en date frappant la compagnie italienne ENI, au moment où un syndicat influent a appelé à la grève malgré l'opposition du gouvernement.
Néanmoins, on assiste à une certaine reprise de la production, a là-aussi nuancé M. Evans, citant des chiffres donnés par le géant américain ExxonMobile à propos de l'un de ses sites nigérians.
Dans ce contexte, les cours n'ont guère réagi à l'annonce, a priori défavorable, d'un rebond inattendu des réserves américaines de pétrole brut, selon les chiffres hebdomadaires du département de l'Energie, d'autant que la production a, elle, continué à baisser.
(c) AFP