Le pétrole perd du terrain, plombé par la hausse de la production américaine
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 48,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Après avoir évolué prudemment à proximité de l'équilibre, les cours du Brent et du WTI se sont enfoncés dans le rouge, annulant leur rebond de la veille, dans le sillage des dernières statistiques hebdomadaires des réserves de pétrole aux États-Unis.
"L'augmentation des stocks de brut et la hausse continue de la production américaine expliquent la pression sur les prix du pétrole", relevait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis, estimant que le gros de la hausse était imputable à l'augmentation de la production américaine de brut ainsi qu'aux faibles cadences des raffineries, bien que leur période de maintenance saisonnière touche à sa fin.
Le chiffre du ministère américain de l'Énergie (DoE) est en revanche conforme à l'estimation de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait déjà fait état mardi soir d'une augmentation de 2,8 millions de barils.
"La chute plus importante que prévu des stocks d'essence est contrebalancée par la baisse plus modérée qu'espéré des produits distillés. Pendant ce temps, la production a poursuivi sa consolidation, progressant de 48.000 barils par jour", observait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Les réserves d'essence ont baissé de 3,3 millions de barils la semaine dernière, soit bien plus que ne l'attendaient les analystes de Bloomberg (-1,25) et un peu plus que ne l'attendait l'API (-3 millions).
Très surveillée par les analystes, la production américaine a encore progressé, à hauteur de 48.000 barils par jour, pour s'établir à 9,160 millions de barils par jour (mbj).
Ainsi, selon M. Hansen, la hausse de la production américaine de brut et le renforcement du dollar, qui pénalise les acheteurs munis d'autres devises car les prix du pétrole sont libellés en billet vert, sont les deux principaux facteurs ayant tiré les prix vers le bas.
(c) AFP