Le pétrole rebondit à New York, espoirs de baisse de la production
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre gagnait 87 cents à 47,25 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
De plus, le marché considère que "les mauvaises nouvelles sont en fait bonnes", à commencer par les "terribles résultats" de Schlumberger, a noté M. Smith.
Le groupe de services pétroliers franco-américain Schlumberger a annoncé jeudi un bénéfice trimestriel divisé par trois et un chiffre d'affaires amputé du tiers. Pour couronner le tout le groupe a précisé que "les perspectives pour le secteur semblent difficiles pour les prochains trimestres avec une réduction de l'activité supplémentaire", ce qui pour les investisseurs laisse attendre un déclin de la production de brut.
Egalement jeudi, le ministère américain de l'Energie (DoE) a annoncé que la production nationale était repartie à la baisse durant la semaine close le 9 octobre, ravivant l'espoir que le déséquilibre entre l'offre surabondante et la demande puisse commencer à se résorber.
Selon le DoE, la production américaine a perdu 76.000 barils par jour (bj), à 9,096 millions de barils par jour, "son plus bas niveau depuis novembre 2014", selon PVM.
La perspective d'un rééquilibrage semble pourtant encore éloignée.
"La demande est solide, elle est peut-être en hausse d'un demi-million de barils par jour cette année par rapport à l'année dernière, mais on a toujours un excédent de quelque deux millions de barils par jour, et aussi longtemps que l'offre restera bien supérieure à la demande, peu importe que la demande soit forte ou non", a dit M. Smith.
Or rien ne vient laisser prévoir que l'offre, hors Amérique du Nord, soit en phase descendante.
Certes, "la Russie a fait savoir qu'elle était prête à discuter avec les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) d'une possible réduction de la production lors d'une réuniuon de la semaine prochaine", ont noté les analystes de Commerzbank.
Le ministre russe de l'Énergie, Alexander Novak, cité par l'agence Bloomberg, a déclaré depuis le Kazakhstan jeudi que la Russie était prête à discuter d'une fourchette de prix et de la réduction de la production quand elle rencontrera les pays producteurs de l'Opep, la semaine prochaine.
Mais "les chances que cela débouche sur un résultat concret sont très minces", ont-ils estimé, vu les intérêts divergents de la Russie et de l'Arabie Saoudite en Syrie. "L'Arabie Saoudite essaie de baisser ses prix pour prendre à la Russie des parts de marché en Europe", ont-ils souligné.
(c) AFP