Le pétrole rebondit, encouragé par la baisse de la production américaine
Vers 11H50 GMT (12H50 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 50,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en progression de 46 cents par rapport à la clôture de jeudi.
"Bien que le département américain de l'Énergie (DoE) ait enregistré une forte augmentation des stocks de brut américains, celle-ci est néanmoins restée plus faible que l'estimation faite par la fédération professionnelle American Petroleum Institut (API) la veille", notaient les analystes de Commerzbank.
Selon le ministère américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 9 octobre, les réserves commerciales de brut ont en effet progressé de 7,6 millions de barils pour atteindre 468,6 millions de barils, alors que l'API avait tablé mercredi soir sur une hausse encore plus importante, de 9,3 millions de barils.
Malgré ces données confirmant une surabondance de l'offre d'or noir sur le marché, qui tire les prix vers le bas depuis juin 2014, les investisseurs ont préféré se concentrer sur une nouvelle baisse de la production américaine de brut et des réserves d'essence.
Selon le DoE, la production américaine a perdu 76.000 barils par jour (bj), à 9,096 millions de barils par jour, lors de la semaine achevée le 9 octobre, "son plus bas niveau depuis novembre 2014", selon PVM.
Les réserves d'essence ont pour leur part décliné de 2,6 millions de barils alors que les analystes de Bloomberg tablaient sur un repli de seulement 1,25 million de barils.
Néanmoins, "la hausse des prix du pétrole est sans doute temporaire dans la mesure où elle repose sur les attentes d'un déclin de la production américaine de brut", tempérait Ipek Ozkardeskaya chez London Capital.
L'analyste pense en effet qu'il reste à voir si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) va continuer sur sa lancée et compenser la baisse de production américaine.
L'Opep s'est engagée depuis l'année dernière dans une stratégie de protection de ses parts de marché, en conservant son plafond de production inchangé, dirigée contre le pétrole de schiste américain, selon les observateurs.
Des informations selon lesquelles la Russie serait prête à discuter d'une réduction de sa production ont aussi contribué à contrebalancer la tendance baissière des jours précédents.
"La Russie a exprimé le souhait de discuter avec les pays membres de l'Opep sur de possibles réductions de sa production lors d'une réunion la semaine prochaine", ajoutait-on chez Commerzbank, tout en notant que les chances de voir aboutir ces négociations sont faibles.
Le ministre russe de l'Énergie, Alexander Novak, cité par l'agence Bloomberg, a déclaré depuis le Kazakhstan jeudi que la Russie était prête à discuter d'une fourchette de prix et de la réduction de la production quand elle rencontrera les pays producteurs de l'Opep, la semaine prochaine.
(c) AFP