Le pétrole stable malgré la hausse des stocks américains de brut
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 48,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 5 cents à 45,28 dollars.
Mais les marchés s'étaient, semble-t-il, préparés à une hausse plus importante après la parution des données de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) qui avait tablé mardi soir sur un gonflement de 4,6 millions de barils.
Ainsi, "la hausse surprise des stocks de pétrole brut outre-Atlantique n'a pas constitué un réel élément perturbateur", notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Bank.
La baisse de la production américaine, qui a reflué de 40.000 barils par jour (b/j), à 9,096 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière alors qu'elle avait rebondi une semaine plus tôt, a également apporté un peu de soutien au cours.
Egalement suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont baissé de un million de barils, à 53,0 millions.
La baisse de la production américaine et des stocks à Cushing contrebalance un peu le gonflement de 4 mbj des stocks américains de brut, constatait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
"Reste que la hausse des réserves américaines devrait mettre la pression sur les cours, car si l'on considère la surabondance d'offre actuelle sur le marché c'est bien la donnée la plus importante", considérait-il.
Ainsi les cours du pétrole continuaient-ils de s'échanger dans une fourchette étroite mercredi, comme c'est le cas depuis la mi-septembre, ce qui, selon Christopher Dembik de Saxo Bank, tendrait à compliquer la tâche des intervenants de marché.
"Tout le monde a conscience que les prix peuvent aller plus bas, en particulier à cause du retour de la production iranienne (après la levée des sanctions contre le pays, NDLR) et de la dégradation économique chinoise, mais il n'y a pas beaucoup d'opportunités de trading pour le moment", expliquait-il.
(c) AFP