Pétrole: le brut grimpe dans un marché prudent
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 64,75 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet gagnait 64 cents à 60,56 dollars.
Les cours du brut se sont retrouvés sous pression mercredi après la publication des statistiques du Département américain de l'Énergie (DoE).
Ces dernières ont fait état d'une baisse des stocks de brut, mais d'une hausse inattendue des réserves d'essence et d'une légère baisse de la demande de ce carburant en pleine saison des grands déplacements automobiles, ce qui a pesé sur les prix.
Les cours se reprenaient cependant ce jeudi, une fois les statistiques digérées, à la faveur d'un rebond technique et profitant d'un léger accès de faiblesse du dollar après des annonces sans surprise sur la politique monétaire de la Réserve fédérales américaine (Fed).
La baisse du billet vert rend en effet plus attractifs car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Mais les prix devraient toutefois rester volatiles et très sensibles à toutes nouvelles concernant l'offre mondiale d'or noir.
"La volatilité va rester dominante au moins tout l'été selon nos prévisions. Nous aurons donc régulièrement quelques sursauts de cours qui sont, comme c'est le cas aujourd'hui (jeudi), surtout liés à des rebonds techniques. Le marché reste globalement sans direction", résumait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.
Les prix du pétrole brut restent pour le moment dans la fourchette des 61-70 dollars pour le Brent et 57-63 dollars pour le WTI, mais il est trop tôt pour commencer à parler d'un retour à un équilibre des prix, commentaient les analystes de PVM.
"C'est l'offre mondiale plutôt que la demande qui décidera" de la direction des prix du pétrole, soulignaient-ils.
Et pour le moment, si la demande de pétrole montre des signes d'amélioration depuis le début de l'année, la production de pétrole mondiale continue de grimper.
(c) AFP